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Affichage des articles du novembre, 2024

Hernán

 Je vous ai parlé de cette série sur la conquête du Mexique, en voici la bande annonce et quelques extraits . Je pense avoir aussi évoqué ce film , sur la "conquête" tardive.

Vaucanson

 A regarder à propos de Vaucanson dont il sera question à propos des canuts.

Nantes au XIXe siècle

 « Il n'est personne, a moins d'avoir étouffé tout sentiment de justice, qui n'ait dû être affligé en voyant l'énorme disproportion entre les joies et les peines de cette classe... On aimerait à voir quelques compensations à ses misères : le repos après le travail ; un service rendu après un service donné ; un sourire après un soupir ; des joies matérielles ou des joies d'amour-propre ; quelque chose enfin. Et cependant, à l'ouvrier dont nous parlons, rien de tout cela n'est donné en échange de son travail. Vivre, pour lui, c'est ne pas mourir. Au delà du morceau de pain qui doit nourrir, lui et sa famille, au delà de la bouteille de vin qui doit lui ôter un instant la conscience de ses douleurs, il ne prétend à rien, il n'espère rien. Si vous voulez savoir comment il se loge, allez par exemple à la rue des Fumiers, qui est presque exclusivement occupée par cette classe ; entrez, en baissant la tête, dans un de ces cloaques ouverts sur la rue et situ...

Les canuts

 Les Canuts d'Aristide Bruant ; deux autres version : par Francesca Solleville et par Marc Ogeret .

"Les forces socialement agissantes..."

 «Les forces socialement agissantes agissent tout à fait comme les forces de la nature  aveugles, violentes, destructrices tant que nous ne les connaissons pas et ne comptons pas avec elles. Mais une fois que nous les avons reconnues, que nous en avons saisi l’activité, la direction, les effets, il ne dépend plus que de nous de les soumettre de plus en plus à notre volonté et d’atteindre nos buts grâce à elles. Et cela est particulièrement vrai des énormes forces productives actuelles. Tant que nous nous refusons obstinément à en comprendre la nature et le caractère, et c’est contre cette compréhension que regimbent le mode de production capitaliste et ses défenseurs, ces forces produisent tout leur effet malgré nous, contre nous, elles nous dominent, comme nous l’avons exposé dans le détail. Mais une fois saisies dans leur nature, elles peuvent, dans les mains des producteurs associés, se transformer de maîtresses démoniaques en servantes dociles. C’est là la différence qu’il...

"La connexion est coupée"

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1915 Reportage dans l'Allemagne en guerre

Nous en avons parlé en cours .

Extraits de l'ouvrage de Nizan, Les matérialistes de l'antiquité

A lire et imprimer. Éloge d’Épicure Quand la vie humaine était écrasée sur la terre, oppressée par une pesante religion, qui montrait du haut des régions célestes un visage dont l’aspect terrible menaçait l’homme, le premier, un Grec osa lever contre elle ses yeux mortels et le premier osa contre elle se dresser. Ni les fables des dieux ni la foudre ni les grondements menaçants du ciel ne l’arrêtèrent. Ils ne firent qu’exciter davantage son courage, son désir de forcer le premier les portes étroitement closes de la nature. Ainsi la force vive de son esprit l’emporta, il s’avança au delà des murailles enflammées du monde1 par la pensée et par l’esprit il parcourut l’immense tout, pour nous en rapporter, vainqueur, la connaissance de ce qui peut et de ce qui ne peut pas naître, les lois qui délimitent la puissance de chaque chose suivant des bornes fixes. Ainsi la religion, à son tour foulée aux pieds, est renversée, et la victoire nous égale au ciel. L. I, 62-79. Toi qui pus le premier ...

Le Manifeste des Égaux

 A imprimer. CONJURATION DE BABEUF, manifeste des égaux. rédigé par sylvain maréchal Égalité de fait, dernier but de l’art social. CONDORCET. PEUPLE DE FRANCE ! Pendant quinze siècle tu as vécu esclave, et par conséquent malheureux. Depuis six années tu respires à peine, dans l'attente de l'indépendance, du bonheur et de l'égalité. L'Egalité ! premier vœu de la nature, premier besoin de l'homme, et principal nœud de toute association légitime ! Peuple de France ! tu n'as pas été plus favorisé que les autres nations qui végètent sur ce globe infortuné !... Toujours et partout la pauvre espèce humaine livrée à des anthropophages plus ou moins adroits, servit de jouet à toutes les ambitions, de pâture à toutes les tyrannies. Toujours et partout, on berça les hommes de belles paroles : jamais et nulle part ils n'ont obtenu la chose avec le mot. De temps immémorial on nous répète avec hypocrisie, les hommes sont égaux, et de temps immémorial la plus avilissante c...

Dantons Tod

Je vous en parlais vendredi, voici l'opéra Dantons Tod de Gottfried von Einem. Une version enregistrée à Avignon en 1948.

La Locomotiva

Lors du dernier cours, je vous ai parlé de cette chanson de Francesco Guccini, La locomotiva . dont voici la traduction française des paroles (trouvée  ici ) : LA LOCOMOTIVE Je ne sais quel visage il avait, ni comment il s'appelait Avec quelle voix il parlait, avec quelle voix il chantait Combien d'années alors il avait vues, la couleur de ses cheveux Mais dans mon imagination, j'ai son visage, Les héros sont tous jeunes et beaux Les héros sont tous jeunes et beaux Les héros sont tous jeunes et beaux Je connais par contre l'époque des faits, quel était son boulot Les premières années du siècle, machiniste, cheminot Les temps où commençait la guerre sainte des miséreux Le train incarnait lui aussi le mythe du progrès Lancé à travers les continents Lancé à travers les continents Lancé à travers les continents Et la locomotive paraissait un monstre étrange Que l'homme dominait par la pensée et de la main Tout en rugissant, elle laissait des distances infinies derrière ...

Trois ekphrasis (à imprimer)

Trois ekphrasis tirées de la Chronique de l'Anonyme romain. La première : «Un autre jour, ledit Cola exhorta les gouverneurs et le peuple à bien agir grâce à une allégorie qu’il fit peindre sur le palais du Capitole devant le marché. Sur le mur de dehors, au-dessus de la Chambre, il fit représenter une très grande mer avec des vagues horribles, fortement agitées. Au milieu de cette mer se trouvait un navire presque entièrement submergé, sans timon, sans voiles. Dans ce navire sur le point de chavirer se tenait une veuve vêtue de noir, ceinte d’une cordelière de deuil, la robe déchirée à la poitrine, les cheveux dénoués, comme si elle voulait pleurer. Elle était agenouillée et croisait ses mains fermées sur sa poitrine en signe de piété, comme pour prier que le danger s’éloignât. Au-dessus de la peinture une inscription disait : « Voilà Rome. » Autour de ce navire, dans la partie inférieure, se trouvaient quatre navires qui avaient sombré après que leurs voiles furent tombées, leurs...